USA, Los Angeles

« (…) Elles débarquent ordinairement du Grey-hound ou après trois ou quatre jours de bagnole, des quatre coins de cet immense pays, à la conquête de l’ouest et... de la renommée. Car elles n’auraient pas forcément la vocation d’artiste mais celle d’être connues dans ce monde d’apparence... "Je suis jolie, oui, mais vous ne m’avez pas vue en photo !..." J’ai éprouvé une immense tendresse pour ces filles courageuses, de la compassion souvent et parfois de l’admiration.

Elles travaillaient dur et plus souvent en portant un plateau dans un restaurant qu’en arpentant les plateaux de tournage... C’est ainsi que je rencontrai Ariana qui servait le café du matin, à l’hôtel. Ariana n’avait rien d’une MAW. À elle seule, elle pourrait faire mentir ce qualificatif cynique, ne serait-ce que parce qu’elle possède une réelle vocation, réfléchie. »

Extrait de Zoé Zoé, Femmes du mondes, 2007, Éditions Gallimard