SOUS LES ÉTOILES

Il y a quelques années, un chercheur scientifique m’a entretenu de ce qui le passionnait et qui demeure gravé dans mon esprit : la conscience de l’infime minceur de la pellicule recouvrant la surface de la planète Terre, comme le vernis sur une boule de billard, où nous évoluons depuis quelques milliards d’années. Je n’avais jamais envisagé notre réalité sous cet angle. Je considérais l’océan comme un gigantesque puits de lumière abyssal et non comme une flaque d’eau ! J’embrassais l’atmosphère comme un espace infini tutoyant les étoiles et non se réduisant à quelques petits kilomètres ! Écoutant plus récemment une conférence du chercheur-philosophe Bruno Latour,  j’apprenais que la définition de ce paradis terrestre portait le nom de Zone critique. Un concept scientifique apparu à la fin du XXe siècle aux États-Unis et repris par de nombreux chercheurs internationaux dans une démarche décrite par les chercheurs comme étant interdisciplinaire, intégrée et de long terme, structurée au sein d’infrastructures de recherche dédiées à l’observation et à l’étude de la « zone habitable sur terre ».